Du 19 mars au 23 juin 2024, le Grand Trianon accueille une exposition consacrée à l’exceptionnelle commande de Napoléon 1er aux manufactures lyonnaises de soieries destinées à remeubler le château de Versailles.
En février 1810, Napoléon Ier, qui souhaite réaménager Versailles, passe commande aux manufactures de soierie situées à Lyon. Dans une période de crise économique pour les manufactures, les soyeux lyonnais livrent en 2 ans, pas moins de 80 km d’étoffes au Garde-meuble impérial. L’exposition proposée par le château de Versailles et le Mobilier national revient sur l’historique de cette grande commande avec un ensemble unique de 120 soieries.
L'EXPOSITION
La première partie de l’exposition évoque le contexte historique et économique de cette commande avec des échantillons d’origine et des documents d’archives illustrant l’implication des différents acteurs. Les progrès du domaine textile sont aussi évoqués grâce à la présentation d’une machine à tisser à la mécanique Jacquard et de techniques d’investigation dans le domaine de la chimie et de la teinture.
Une deuxième partie est consacrée aux aménagements architecturaux envisagés pour Versailles par Napoléon, donnant lieu à la commande. Débats d’architectes et évolution du goût entre l’Ancien Régime et le début du XIXe siècle sont évoqués notamment grâce à des dessins de Jacques Gondoin.
Une expression des savoir-faire de la soierie lyonnaise
Via un ensemble de 120 soieries, l’exposition met en lumière les projets de décors pour Versailles proposés par les différents soyeux lyonnais. Les 80 km d’étoffes livrées en 1813 et jamais utilisées sous le Premier Empire témoignent de l’originalité inattendue des couleurs et des motifs retenus. Les soyeux de Lyon, relancés grâce cette commande considérable, rivaliseront d’audace pour satisfaire l’Empereur et son épouse.
L'exposition évoque par ailleurs, la destinée de ces soieries, notamment sous la monarchie de Juillet et le Second Empire.
Exceptionnellement, l’appartement de l’Empereur au Grand Trianon sera ouvert au public lors de l’exposition. Des échantillons des étoffes lyonnaises d’origine sont mises en regard des restitutions textiles.