En arrivant de Stockholm pour séjourner chez ses cousins, Frédéric n’a qu’une idée en tête : séduire sa cousine Éléonore. Il ignore que derrière les murs de son château, la famille Falsen cache d’inavouables secrets.
Une comédie cruelle et irrévérencieuse portée par des personnages voués au désœuvrement, certains diraient esclaves de leur folie. Le conte et le jeu qui infiltrent l’œuvre, rappellent que Françoise Sagan l’avait d’abord écrite pour amuser sa bande d’amis. En montant aujourd’hui ce texte féroce imprégné d’esprit, nous nous amusons aussi, comme de grands enfants, à prendre le jeu au sérieux. Ce pourrait être une définition du théâtre, et quoi de mieux qu’un classique (ici, du XXe siècle) pour l’illustrer ?
La Compagnie du Colimaçon s’attache à aller vers la fantaisie dans le respect du texte et interpréter des caractères complexes sans négliger leur psychologie, ni leurs origines archétypales. L’équipe de création a su imaginer mille subtilités pour transmettre le suspense de Château en Suède, une pièce aux multiples surprises, morales autant que théâtrales. Que souffle le vent vivifiant et irrévérencieux de la Suède !