Par Maïté RIVOLLAT. L’exploration des structures de parenté dans les sociétés du passé a été au centre des études en archéologie et en anthropologie.
Cependant, la reconstruction des liens de parenté biologique en
contextes archéologiques a rarement été accessible.
Avec le développement des méthodes d’analyses en ADN ancien, il est désormais possible d’obtenir des données génomiques pour
de nombreux individus d’un même groupe, même dans le cas d’une faible conservation de l’ADN.
Le groupe de Gurgy « les Noisats » (Néolithique moyen, Bassin parisien, France) a récemment fait l’objet d’une étude ADN approfondie, qui a permis l’obtention de données génomiques
pour 94 des 128 individus du site.
Deux grandes généalogies ont été reconstruites, dont l’une couvre sept générations et rassemble 63 individus. A partir de ces généalogies, un certain nombre d’observations ont
été rendues possibles. Un fort système patrilinéaire et patrilocal, avec une lignée paternelle unique pour les deux familles a pu être
observé. Le groupe pratique l’exogamie féminine et l’absence d’apparentement entre les femmes exogènes suggère un vaste réseau régional. Des analyses isotopiques du strontium confirment
l’origine non-locale des femmes adultes, mais révèlent également une signature non-locale des premières générations fondatrices du site.
Les parentés biologiques éclaircissent l’organisation spatiale du cimetière, montrant des regroupements selon la chronologie et les familles nucléaires, invisibles avec les seules données archéologiques.
Les liens de parenté ont également permis de réfléchir à la durée d’occupation du site de façon inédite.
Ces généalogies sans précédent ont ainsi permis d’explorer au-delà des apparentements génétiques immédiats la potentielle structure sociale du groupe dans le cadre plus large du Néolithique ouest-européen
contextes archéologiques a rarement été accessible.
Avec le développement des méthodes d’analyses en ADN ancien, il est désormais possible d’obtenir des données génomiques pour
de nombreux individus d’un même groupe, même dans le cas d’une faible conservation de l’ADN.
Le groupe de Gurgy « les Noisats » (Néolithique moyen, Bassin parisien, France) a récemment fait l’objet d’une étude ADN approfondie, qui a permis l’obtention de données génomiques
pour 94 des 128 individus du site.
Deux grandes généalogies ont été reconstruites, dont l’une couvre sept générations et rassemble 63 individus. A partir de ces généalogies, un certain nombre d’observations ont
été rendues possibles. Un fort système patrilinéaire et patrilocal, avec une lignée paternelle unique pour les deux familles a pu être
observé. Le groupe pratique l’exogamie féminine et l’absence d’apparentement entre les femmes exogènes suggère un vaste réseau régional. Des analyses isotopiques du strontium confirment
l’origine non-locale des femmes adultes, mais révèlent également une signature non-locale des premières générations fondatrices du site.
Les parentés biologiques éclaircissent l’organisation spatiale du cimetière, montrant des regroupements selon la chronologie et les familles nucléaires, invisibles avec les seules données archéologiques.
Les liens de parenté ont également permis de réfléchir à la durée d’occupation du site de façon inédite.
Ces généalogies sans précédent ont ainsi permis d’explorer au-delà des apparentements génétiques immédiats la potentielle structure sociale du groupe dans le cadre plus large du Néolithique ouest-européen